Formée au piano, à la harpe, au chant et à la composition, c’est au contact de la musique concrète, auprès de Pierre Schaeffer puis de Pierre Henry, qu’Éliane Radigue trouvera sa voie.
Sur plus de 50 ans, s’articuleront alors trois temps distincts. Le premier (1968-1971) fut celui des feedbacks et des réinjections, phase embryonnaire signalant déjà une minutie extrême et une attention aux seuils et équilibres menacés. Le deuxième temps (1971-2001), celui de la maturité, est marqué par des compositions électroniques, liant sa musique aux battements du synthétiseur ARP 2500. Le troisième est celui de ses œuvres acoustiques créées avec des musiciens-complices de tous horizons, apportant une dimension relationnelle à une musique qui s’était construite jusqu’alors en solitaire.